
Durée d'une partie : 45 min.
Nombre de joueurs : 2/6.
Âge : à partir de 10 ans.
Dans
Libertalia, il y a des pirates, et personne n'ira me contredire : il n'y a rien de plus cool qu'un pirate. Bon, si, peut-être un cowboy de l'espace... mais c'est un autre débat...
Libertalia est donc un jeu de pirate, et un jeu cool.
Il s'agit d'un jeu que l'on peut expliquer en 10 minutes chrono. Pour donner dans les comparaisons foireuses, mais « que quand même elles donnent une idée du jeu », je dirai que la création de Paolo Mori est un mélange entre
Citadelles et de
Six qui prend. C'est-à-dire...
Le plateau de jeu compte six cases. Sur chaque case on pose autant de trésors qu’il y a de joueurs. Certains trésors rapportent gros, et d’autres, moins. Beaucoup moins. La mort parfois…
Chaque joueur possède 30 cartes de personnages identiques, numérotées de 1 à 30. Chaque personnage possède un pouvoir différent. Au début, on tire 9 cartes au hasard parmi les 30, et tout le monde prend les mêmes.
À chaque tour de jeu, chaque joueur choisit secrètement une carte et la pose face fermée sur le plateau de jeu. On révèle les cartes en même temps, et le personnage de plus haut rang sur le plateau choisir en premier le trésor. Puis le deuxième et ainsi de suite. On recommence 5 fois pour terminer la manche. Il y a 2 autres manches (où on tire à chaque fois 6 nouvelles cartes).
Bien sûr, il y a les pouvoirs des personnages.
Et si les membres les plus gradés de l’équipage peuvent choisir en premier les trésors, ils ont souvent des pouvoirs contraignants. Ben oui, sinon ce ne serait pas drôle. Les grouillots, eux, ont des pouvoirs intéressants, quoique cela dépende souvent de la situation. Un pouvoir peut être un atout à un moment, et une faiblesse à un autre. Le tout consiste à l’utiliser au meilleur moment, et à jongler entre les trésors et les pouvoirs pour ramasser le plus de points. Parce vous l'avez sûrement deviné – s'agissant de pirates –, c'est le plus riche qui gagne !
Comme on tire aléatoirement les butins et les cartes, la rejouabilité est énorme. Après une ou deux parties, on ne peut s'empêcher d'imaginer des combos hallucinant… que l'on espère bien sortir un jour. Alors, on rejoue. Une fois, deux fois, trois fois. Plus on est nombreux, plus c'est chaotique, plus on se marre... mais moins on prévoit... Certains joueurs préféreront la première configuration, d'autres la seconde.
Citons pour finir l'excellent travail effectué par l'illustrateur de
Locke Lamora, Benjamin Carré ; le matériel est irréprochable.
Libertalia est un jeu de pirates. Seul le plus rusé, le plus malin, le plus impitoyable… et le plus riche peut prétendre gagner la partie ! Voilà un jeu au thème important, où l’on se triture les neurones à imaginer ce que les autres joueurs vont bien pouvoir poser, et à l’ambiance assurée. À l’abordage, moussaillon !Simon